Cible
En 2017, les entreprises belges facturant par voie électronique étaient à nouveau plus nombreuses que l’année précédente. Ce sont ainsi 8,4 % des factures B2B (business to business) qui ont été envoyées l’an dernier au moyen d’un fichier électronique structuré et 56,6 % des factures B2B par e-mail. En d’autres termes, 65 % de l’ensemble des factures B2B en Belgique sont déjà envoyées par voie électronique. En 2016, ce pourcentage de factures électroniques ne s’élevait qu’à 58,5 %. La facturation par e-mail (avec un PDF en pièce jointe ou un lien vers un portail web du vendeur) a gagné en popularité en 2017 (+6,7 % par rapport à 2016) tandis que, cette même année, les factures électroniques structurées ont légèrement perdu du terrain (-0,2 % par rapport à 2016). Quelque 35 % des factures B2B ont donc encore été émises au format papier en 2017.
L’envoi de factures de vente aux citoyens par voie électronique (B2C of business to consumer) suit les mêmes évolutions. Par ailleurs, nous observons une baisse de popularité de la facturation B2C au moyen d’un fichier électronique structuré, alors que celle de la facturation par e-mail augmente. En 2017, la proportion de factures B2C électroniques structurées a diminué à 5,8 % (2016 : 7,5 %), alors que le pourcentage de factures de ce type envoyées par e-mail a connu la tendance inverse et a grimpé à 46,6 % (2016 : 40,1 %). Pour la première fois, en 2017, le nombre de factures papier envoyées aux citoyens est descendu sous la barre des 50 %, représentant désormais moins de la moitié du volume total des factures B2C en Belgique.
L’utilisation croissante de la facturation électronique a permis aux citoyens et entreprises belges d’enregistrer en 2017 une nouvelle diminution des charges administratives de 17,7 millions d’euros, ce qui porte la réduction totale des charges réalisée depuis 1993 grâce à la facturation électronique à quelque 1,024 milliard d’euros.
Il y a un recours accru à la facturation électronique par e-mail, alors que ce type de facturation électronique n’est pas le principal vecteur de diminution des charges administratives. En effet, le passage à la facture de vente électronique structurée génère une économie de 3,24 euros (par rapport à la facture de vente papier), alors que l’envoi de factures de vente par e-mail entraîne une réduction de seulement 2,42 euros. Si toutes les factures étaient émises en Belgique au format électronique structuré, nous pourrions connaître au niveau national une diminution supplémentaire des charges administratives de 2,35 milliards d’euros.
Si l’on entend exploiter tout le potentiel d’économies, il convient de prendre de nouvelles mesures visant à convaincre pleinement les entrepreneurs et les citoyens des possibilités qu’offre la facturation électronique structurée. Dans le cadre de l’étude consacrée à la facturation électronique, le bureau d’études de marché GfK a mené, à la demande de l’ASA, une enquête auprès des entrepreneurs. Cette enquête a révélé que les entreprises sondées étaient demanderesses de davantage d’informations sur la facturation électronique de la part des autorités.
Le rapport ci-dessous fournit des informations détaillées à propos de l’étude.