5 idées fausses sur l’e-facturation

5 idées fausses sur l’e-facturation

Une foule d'idées reçues circulent encore sur l'e-facturation. En voici 5 à remiser définitivement aux oubliettes.

1. L'e-facturation, c'est la nouvelle mode

Eh non ! L'e-facturation ne date pas d'hier ! Elle est déjà une réalité pour de grandes entreprises depuis une trentaine d'années, même si le développement technologique de ces dernières années (intelligence artificielle, automatisation...) accélère son développement et crée de nouvelles opportunités. Plus qu'une simple tendance, l'e-facturation est appelée à se généraliser largement dans les prochaines années. 

2. Mon entreprise pratique déjà l'e-facturation puisqu'elle envoie et reçoit ses factures en PDF

 L'envoi de factures au format PDF est un premier pas vers la facturation électronique. Mais l'e-facturation va beaucoup plus loin puisqu'il s'agit d'automatiser de bout en bout le processus de facturation et d'éliminer toute intervention humaine, y compris du côté du destinataire de la facture.

3. L'e-facturation est la chasse gardée des grosses entreprises

C'est faux ! L'e-facturation est également une source d'opportunités pour les petites et moyennes entreprises. Elle permet notamment de gagner du temps et de faciliter le suivi des entrées et sorties d'argent. Par ailleurs, l'Europe affiche une volonté claire de développer l'e-facturation et a mis en place une série de mesures pour contrer les obstacles à sa généralisation : cadre européen Peppol, Norme européenne pour la facturation électronique... Au niveau belge, des initiatives comme Mercurius ou Hermès permettent d'assurer la transition. De quoi ouvrir la voie à l'e-facturation pour les pouvoirs publics, les indépendants, les PME et même, à terme, le grand public.

4. Une facture électronique n'offre pas les mêmes garanties légales qu'une facture papier

Jusqu’en 2010, les conditions légales de l’e-facture étaient complexes et polémiques. Mais depuis lors, cette question a été clarifiée dans la directive TVA européenne (directive 2010/45/UE), qui fixe les règles de facturation et met sur un pied d'égalité factures électroniques et papier. Celle-ci a été transposée le 1er janvier 2013 dans le droit belge. 

Pour être juridiquement valides, les factures, quelles qu'en soient la forme (papier, PDF, électronique et structuré...) et la version (exemplaire client, exemplaire fournisseur, version intermédiaire...)  doivent satisfaire aux principes suivants :

  • authenticité de l'origine : l'identité du fournisseur de biens ou de services doit être garantie ;
  • intégrité du contenu: le contenu de la facture ne peut pas avoir subi de modifications ;
  • lisibilité des données: les données de la facture doivent être clairement lisibles, sur papier ou sur écran, sans nécessiter une étude ou interprétation excessive.

Ces principes, pour autant qu'ils soient respectés, rendent l'e-facturation aussi sûre juridiquement parlant que la facturation manuelle.

5. Passer à la facturation électronique, c'est beaucoup de travail pour pas grand chose

Lorsque l'on sait que l'e-facturation permet d'économiser 75% des coûts par rapport à une facture papier, on ne peut pas dire que ce ne soit pas grand chose. Et ce n'est qu'un des multiples bénéfices de la facturation électronique.

S'il est vrai que les projets d'implémentation de la facturation électronique étaient autrefois compliqués et coûteux, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Bien au contraire : l'e-facturation a tendance à devenir plus naturelle que la facturation papier. L'immense majorité des logiciels de facturation intègrent aujourd'hui, de base, la facturation électronique. Vendre aujourd'hui un logiciel de facturation sans e-facturation est un peu comme vendre une voiture sans direction assistée : impensable.

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